Axes et objets d’étude sont nos nouveaux mots clés pour comprendre les nouveaux programmes de langues vivantes. Et nous devrons vite nous y faire car les programmes entrent en vigueur (en 6e et 2nde) en septembre 2025. Autant dire, demain. Cet article vous explique comment je les comprends, et comment j’entends les utiliser, voire les combiner dans ma progression de 6e.
Réflexions liminaires
Constructions possibles
Les nouveaux programmes nous proposent cinq axes culturels et, à l’intérieur de chaque axe, quatre objets d’étude. Une fois dépassée la surprise devant certaines formulations notamment, et certains choix d’objets d’étude, il faut entrevoir une progression. Mais très vite, surgit une foultitude de questions (voire d’angoisses) : combien faut-il en faire ? peut-on combiner les axes ? les répéter ? croiser les objets d’étude ? Rassurez-vous : la réponse est simple → on a le droit de faire à peu près tout ce que l’on veut. La condition à respecter est simple : on doit avoir traité les 5 axes en fin d’année, et un objet d’étude à chaque fois, mais on peut sortir de la liste pré-définie. Car, ces derniers ne sont même plus obligatoires. Voir le programme officiel.
Une séquence, un axe
Tout d’abord, la construction la plus évidente avec ces axes et objets d’étude est la suivante : un axe, une séquence. On peut tout à fait construire une séquence qui s’inscrit dans un axe culturel sans s’appuyer sur un objet d’étude précis. C’est même souvent le cas quand on veut « recycler » des séquences des années passées. Par exemple, une séquence sur Londres, très classique en 6e, entre pleinement dans l’axe 3 “Pays et paysages”, même si aucun objet d’étude ne mentionne spécifiquement cette ville. De la même façon, une séquence sur la météo dans les îles britanniques permet de parler de géographie, de climat, de repères culturels : on est bien dans l’axe, même sans objet d’étude rattaché. Ce qui compte, ce n’est pas de forcer un objet d’étude dans ta séquence, mais de rester fidèle à l’esprit de l’axe, et d’offrir un contenu culturel riche et accessible.
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Séquence Eat a rainbow – 6e
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Sac à histoire Dark Dark Tale – 6e
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Séquence English Breakfast – 6e
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Séquence Superheroes – 6e
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Séquence London – 6e
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Séquence Weather Report – 6e
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Séquence Classroom English – 6e
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Séquence Spelling Bee – 6e
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Une séquence, un axe, un objet d'étude
Ensuite, plus exigeante mais plus en adéquation avec les nouveaux programmes, vient la configuration suivante : une séquence, un axe et un objet d’étude de cet axe. On part d’un axe culturel, on choisit un des objets d’étude proposés, et on construit une séquence autour de cette entrée ciblée. C’est carré, lisible et efficace. Par exemple, on peut créer une séquence dans l’axe 3 “Pays et Paysages”, en s’appuyant sur l’objet d’étude “Les Highlands d’Ecosse”. On peut même y attacher un objectif linguistique nouveau en 6e, la découverte du prétérit simple obligatoire, et proposer la rédaction d’une carte postale. Ou bien, on peut se concentrer sur « Les animaux du Kenya », autre objet d’étude de cet axe, pour proposer un safari à nos 6e. Avec le temps j’ai appris à apprécier certains objets d’étude, et je trouve que cela offre un angle précis qui peut être utile quand on manque d’idées.
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Séquence Postcard from Scotland – 6e
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Séquence Mini Mary Poppins – 6e
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Séquence Back to the Outback – 6e
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Séquence A Safari in Kenya – 6e
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Séquence Sports – 6e
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Séquence Mini Thanksgiving – 6e
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Séquence Houses – 6e
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Séquence Halloween Party – 6e
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Séquence Royal Family – 6e
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Une séquence, un axe, plusieurs objets d’étude
En outre, j’ai réalisé récemment qu’on peut aussi choisir de rester dans un même axe, mais d’enrichir une séquence en croisant plusieurs objets d’étude. L’idée, ici, est bien de construire une seule, où plusieurs objets cohabitent naturellement autour d’un thème ou d’un support central. Prenons l’axe 4 “Imaginaire, contes et légendes” : j’ai imaginé une séquence qui explore le dragon gallois (objet d’étude 1), le leprechaun irlandais (objet d’étude 2), et le monstre du Loch Ness (objet d’étude de l’axe 3). Ce sont trois objets d’étude distincts, mais tous liés à l’imaginaire, au merveilleux, et à une aire culturelle précise. Plutôt que de les traiter séparément, j’ai choisi de les travailler ensemble. Et c’est idéal en classe puzzle où chaque groupe d’élèves découvre une légende, puis la raconte aux autres. À la fin, on compare les symboles, les valeurs, les émotions que ces récits véhiculent. L’important est de garder un fil conducteur, pour ne pas donner l’impression d’empiler des objets d’étude sans cohérence.
Une séquence, plusieurs axes
A nouveau, en réfléchissant pour articuler ces axes et objets d’étude, j’ai compris qu’une autre configuration était possible. Une séquence construite autour d’un support (film, album, personnage, œuvre, lieu…), peut cocher plusieurs axes à la fois. Bonne nouvelle : cela nous fait gagner du temps ! Les axes ne sont pas cloisonnés, et de nombreux supports permettent des entrées multiples. Prenons l’exemple de Mary Poppins. C’est un personnage fictif (axe 1), mais aussi une figure magique (axe 4), et une nounou très spéciale qui vit le quotidien d’enfants anglais (axe 2). Si tu y ajoute un brin d’Angleterre de l’époque et la chanson Supercalifragilisticexpialidocious, tu traites tous les axes en 1 seule séquence ! Incroyable non ? J’avoue avoir créer une mini-séquence sur ce thème mais m’être montrée plus raisonnable. Ceci étant dit c’est vraiment faisable. Et intéressant tant au niveau pédagogique que didactique.
Plusieurs séquences pour un même axe
Enfin, et c’est le plus évident, traiter 5 axes, et donc ne proposer que 5 séquences ne sera pas facile, surtout en 6e, où les élèves ont besoin qu’on morcelle les choses. Donc chaque axe sera traité plusieurs fois, et pas forcément avec un objet d’étude. A présent la boutique possède des ressources nouvelles pour traiter l’axe 4. Mais, il est tout à fait possible de l’aborder sans objet d’étude. Car l’imaginaire, c’est large ! Et que dire de l’axe 2, sur le quotidien. Franchement, je pense qu’avec un bon chausse-pied, on peut y faire entrer quasiment toutes nos séquences de 6e. Car en 6e, on traite avant tout le quotidien ! J’avoue ne pas penser que traiter plusieurs fois un même objet d’étude serait pertinent mais je peux me tromper.
D'autres ressources que des séquences
Avant de terminer cet article je voulais aussi partager avec vous une épiphanie que nous avons eue il y a quelques semaines avec Eric. Rien ne dit dans les programmes que ces axes et notamment ces objets d’étude doivent être obligatoirement traités dans des séquences. Ben oui, ça a l’air bête mais cela a sans importance. Car on peut très bien proposé un projet sur l’année, un rituel également voire même un jeu pour évoquer ces objets d’étude. Et là cela nous simplifie la tâche mais nous permet aussi d’apprécier les objets d’étude proposés.
Conclusion
A la première lecture, j’ai trouvé que ces nouveaux programmes limitaient drastiquement notre liberté pédagogique. Je n’ai pas complètement changé d’avis mais j’ai pris le temps de réfléchir aux combinaisons possibles. Et si certains objets d’étude me semblent toujours étranges en 6e, comme le Mississippi, j’ai trouvé des possibilités pour traiter les axes et les objets d’étude qui me semblent pertinentes. Et vous, qu’envisagez-vous ?
