Comment traiter les attentats du 11 septembre 2001 en classe ? Pourquoi le faire et avec quels niveaux ? Voici mes astuces et conseils pour des activités pédagogiques engageantes.
Avant-propos
J’ai commencé à enseigner en 2005. A l’époque, je n’envisageais pas de traiter ces attentats avec mes élèves, trop jeunes selon moi. Pourquoi ? Je pense que j’étais moi-même trop touchée, personnellement et humainement, par les événements. Je n’avais pas assez de recul, ni d’expérience. Mais deux ans plus tard, en 2007, j’avais mûri, progressé et j’avais surtout besoin d’en parler. Mes élèves de l’époque ne « croyaient » pas qu’ils avaient eu lieu. Puis, avec le temps, les suivants ne savaient même pas qu’ils avaient eu lieu. Je me devais de leur transmettre. Mais comment ?
Comment parler des attentats du 11 septembre ?
Toutefois, vous me connaissez, je ne m’épanouis pas dans le négatif. D’ailleurs, je cherche toujours un angle positif, ou créatif, pour traiter de sujets sensibles.
Une mise en oeuvre créative
Tout d’abord, j’aime entrer dans le vif du sujet sous forme d’ateliers. Cela permet aux élèves de découvrir l’événement sous différents angles, au travers de documents variés. Pour le 11 septembre, je leur propose donc des documents iconographiques, audios, vidéos et textuels. On reste principalement dans le factuel pour éviter de se concentrer sur l’émotion même si certains documents, comment les tatouages notamment, touchent les élèves.
Cette séance en ateliers a été mise à jour récemment car des liens étaient cassés.
Une séance rapide et efficace
Ensuite, quand je ne veux pas y consacrer trop de temps, je m’appuie sur 2 documents :
- un poster culturel qui déclenche la parole
- un flapbook culturel qui développe les connaissances factuelles sur l’événement
Avec le temps, j’ai proposé des mises en oeuvre différentes avec ces documents.
- Soit un élève inscrit à l’avance propose un exposé à partir du poster culturel pour informer ses camarades sur les attentats du 11 septembre,
- Soit en groupe voire en classe puzzle*, les élèves complètent le flapbook. Ce dernier se présente d’ailleurs avec un tableau KWL (I know, I wonder, I learned) pour aider les élèves à réfléchir à ce qu’ils ont appris et un nuage de mots pour leur permettre de compléter leur flapbook sans apport numérique.
* un tutoriel sur la mise en place d’une classe puzzle a été offert dans la newsletter du 7 septembre 2025
Une séquence complète
Enfin, si vraiment j’en ai le temps, j’opte pour une séquence complète pour évoquer le 11 septembre. Mais cette dernière a la particularité de s’appuyer à la fois sur un livre et un poème. Towers Falling, très étudié dans les collèges américains, raconte justement l’histoire d’une jeune fille qui ne ait nullement que ces attentats ont eu lieu. Mais je n’en dis pas plus ! Le poème, quant à lui, raconte une histoire vraie et très émouvante autour de l’événement. Il est porteur d’un message d’espoir et de résilience qui touche beaucoup nos élèves.
Avec quels niveaux ?
A vrai dire, j’ai tendance à « réserver » ces contenus aux 4e et 3e, voire aux 3e LCE. En effet je trouve qu’une certaine « maturité » – même si ce n’est pas le terme qui me vient en tête quand je pense à mes 4e – est nécessaire pour les aborder. Si le poster et le flapbook sont accessibles dès la 4e, je préfère proposer la séance en ateliers en 3e et la séquence en 3e LCE.
En conclusion
Si vous souhaitez aborder le 11 septembre sous un angle encore différent, sans vraiment le nommer, vous aimerez sans doute nos ressources dédiées à a journée internationale de la paix célébrée le 21 septembre.
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