Mrs Recht's Classroom

Séquences et ressources pédagogiques pour enseigner l’anglais au collège.

Cartes mentales en cours d’anglais

Cartes mentales
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Table des matières

Le jour où j’ai découvert les cartes mentales, j’ai compris comment mon cerveau fonctionnait. Comme je le dis souvent, mon cerveau c’est Pinterest. Tout part dans tous les sens et les idées fusent. Mais surtout elles s’accrochent les unes aux autres. Alors, tout naturellement, j’ai intégré les cartes mentales à ma façon d’enseigner. Petit à petit. Si cela vous dit, je vous raconte pourquoi et comment j’utilise les cartes mentales en cours d’anglais.

Cartes mentales

Des cartes mentales pour préparer

Tout d’abord, j’utilise les cartes mentales comme outil pour préparer mes cours. Que cela soit en brainstorming de début de séquence pour mobiliser toutes mes idées avant de passer à la construction de la séquence. Que cela soit pour prévoir rapidement, sur un coin de table la semaine à venir. Ou même toute mon année avec des objectifs nombreux. Cela m’aide vraiment à mettre de l’ordre dans mes idées. Vous trouverez sur le blog de nombreux exemples de ces cartes mentales et il y a même une version à télécharger sur l’espace VIP.

Cartes mentales

Evidemment, j’utilise aussi les cartes mentales lors des réunions et formations. J’ai vraiment besoin de noter tout en vrac pour faire des liens moi-même sans suivre un plan établi. Je croyais, j’ai longtemps cru en tant qu’élève, que c’était un défaut. Alors, je veux apprendre à mes élèves qu’on peut avoir une pensée brouillonne et y mettre de l’ordre ensuite.

Cartes mentales
Voici celle rédigée pendant la formation Cogni'Sciences

Des cartes mentales pour enseigner

Ensuite, et mes élèves y sont habitués, mon tableau est souvent ma première page blanche pour y dessiner une carte mentale. J’y ai recours lors de plusieurs types de séances.

Le brainstorming de vocabulaire

Souvent, ma première séance consiste à partir de ce que les élèves savent du thème que nous allons étudier. Parfois avec une image en appui, mais parfois sans. Et les élèves participent à la création de cette carte mentale. Avec les grands, on écrit au tableau (car ils sont grands, ils écrivent partout). Avec les plus petits, souvent, j’utilise des flashcards aimantées. C’est d’ailleurs très sympa pour réorganiser les idées une fois qu’elles sont toutes jetées au tableau. De la même manière, j’utilise des mots étiquettes vierges : je plastifie et aimante des bandes de papier de couleur. Les élèves ont un marqueur et complètent avec leurs idées. Puis on crée des branches au tableau.

La trace écrite

A d’autres moments, c’est tout le cours qui va donner lieu à une carte mentale. On regarde une vidéo, on lit un article ou on écoute un enregistrement. Chaque élève va au tableau compléter une carte mentale des 5Ws et 1H pour partager ses repérages. Puis on s’en sert de base pour rédiger le cours. 

Voici un exemple de trace écrite sur une vidéo étudiée en ce moment en 3e. Nous sommes sur une séquence sur les Zombies. Je l'ai recopiée vite fait après création au tableau.

La leçon de grammaire

En fin de séance ou au bout de deux ou trois séances, vient souvent le moment de faire un point de langue. Je demande souvent aux élèves d’aller à la pêche aux phrases (et aux mots en rouge) dans leur cahier pour rassembler ce qui devrait être appris. Puis nous les classons, nous les étudions en les décortiquant puis nous les notons.

Une fois de plus, voici la carte mentale préparée pour la leçon sur les modaux autour de la séquence sur les Zombies. Celle là aussi a été recopiée, mais pendant une heure libre 😉

Le bilan de la séquence

En fin de séquence, notre séance de révision est toujours créée sous forme de carte mentale. On la dessine juste sous le menu de la séquence avec comme catégories :

  • vocabulary
  • grammar
  • culture
  • phonology
  • methods
Cartes mentales
Vous retrouverez les explications sur l'article consacré à l'organisation du cahier.

Des cartes mentales pour évaluer

Enfin, et c‘est une nouveauté depuis deux ou trois ans dans ma classe, j’évalue les élèves sous forme de carte mentale notamment en compréhension orale ou même en expression écrite. C’est une technique top notamment pour passer des notes à la rédaction. Je l’ai tenté aussi en compréhension écrite. Flash. Ils lisent rapidement un article long et notent au centre de leur carte mentale une quinzaine de mots clé. Puis ils rédigent les phrases correspondantes. Nous venons de le faire en 5e sur les biographies. En compréhension audiovisuelle, sur The Secret Life of Pets, les 6e ont réalisé de belles cartes. Les cartes mentales sont également des tâches finales très sympa à faire créer – tant en support visuel pour une PPC qu’en véritable production écrite.

Se former aux cartes mentales

Ma technique

Pour conclure, je souhaitais simplement préciser que les cartes mentales sont pour moi toujours faites à la main. Avec des manipulations. Je crois beaucoup à ce cheminement pour réussir à organiser sa pensée. D’ailleurs je trouve que l’utilisation d’outils numériques en ce domaine casse un peu la dynamique. Les élèves s’occupent plus de l’esthétique de leur carte que du contenu. Ce qui est moins vrai à l’écrit – même si la présentation prend une place importante. Comme c’est quelque chose que je pratique beaucoup, je partage avec eux des petites techniques :

  • D’abord, une carte mentale est un brouillon de pensée : on la réalise au crayon de papier, sur une feuille blanche (pour éviter le côté trop structuré des feuilles à carreaux).
  • Puisque les idées ont tendance à évoluer au fur et à mesure de la construction donc les titres des catégories sont notés eux aussi au crayon de papier
  • On fait des flèches à la fin au format définitif, et on n’utilise pas de règle
  • Enfin, les couleurs, surligneurs, jolies polices et éventuelles illustrations arrivent en dernier

Je consacre souvent au moins une heure d’AP à chaque niveau pour transformer une leçon en carte mentale et leur apprendre à le faire. D’ailleurs cette séance est présente dans le dossier d’accompagnement personnalisé consacré à la méthodologie.

Des références

Plusieurs ouvrages m’ont inspirée que je partage avec vous ce matin :

Je n’ai pas craqué pour ces cartes mentales pour apprendre l’anglais même si je les trouve très belles. Pour pratiquer depuis longtemps le mindmapping avec mes enfants pour les aider à réviser, j’ai la conviction qu’ils apprennent en faisant et non en lisant. D’ailleurs, si je fais avec eux la première, c’est toujours eux qui écrivent, notent et organisent. C’est leur pensée. Ce doit être leur carte mentale.

2 commentaires

  • cAth dit :

    Très intéressant, moi qui ne suis pas visuelle, ça me parle un peu plus. Je suis auditive, mais j’utilise Bloggers qui a des cartes mentales recap de leçons à la fin de chaque chapitre, je les utilise avec mes élèves.
    Une question: donnes-tu déjà les catégories ou pars-tu d’un brainstorm où tout est mélangé, les élèves notent tout ce qui leur passe par la tête? Je l’ai déjà fait et du coup à la restitution il y a plein de catégories, et certains éléments un peu solitaires.. Les élèves trouvent certains regroupement, mais ce n’est pas satisfaisant car on doit laisser des choses de côté..

    • Mrs Recht's Classroom dit :

      Bonjour Cath, en fait je les prépare toujours en amont histoire de savoir vers quoi l’on pourrait aboutir. Ce qui permet, si les élèves sont un peu perdus de les guider. Mais nous avons souvent aussi une catégorie Other Info.

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