Gun Violence est un thème que je crains beaucoup. Evoquez-vous les tueries de masse dans les écoles avec vos élèves de collège ? La tuerie de Parkland en Floride a eu lieu pendant les vacances d’hiver. Et une fois de plus j’en ai eu le cœur brisé. Je déteste traiter de ces sujets dans ma classe car je trouve qu’il est difficile de les traiter de manière objective. Sans émotion – ni émotivité – ni subjectivité, je n’y arrive pas. Mais je voulais en parler quand même avec mes élèves.
Comment l’aborder ?
J’ai choisi de contourner le côté politique – un peu seulement – en orientant mon projet Gun Violence vers la littérature et la poésie . Une fois de plus les mots d’un autre m’ont sauvée et inspirée ! Et je crois que ce fut un bon choix car mes élèves l’ont aimé également. Ils ont compris ce poème, ainsi que le message implicite de son auteur.
Des détails de la mise en oeuvre
J’ai décidé que je ne voulais pas évoquer les événements en tant que tels ni le sujet de Gun Violence à proprement parler. Admettons-le, je ne suis pas armée pour le faire. Je ne suis pas assez forte pour le faire et je crois bien que j’aurais du mal à ne pas révéler mes opinions politiques si j’avais à aborder ce sujet directement. Donc j’ai laissé quelqu’un d’autre en parler mieux que moi : un ami qui m’a prêté sa voix pour enregistrer une version lue du poème. Et j’ai surtout laissé les élèves parler !
Jusque là ce mini-projet est un succès.
Le choix du document
Le poème sur Gun Violence a été écrit par Brian Bilson. Ce n’est pas la première fois que j’utilise le travail de cet auteur. Vous en trouverez un très joli en ouverture de l’extraordinaire chapitre sur les réfugiés dans Piece of cake 4e – chapitre écrit par une amie très chère. Brian Bilson n’écrit pas que sur Gun Violence mais nombreux sont ses poèmes qui dénoncent des travers de notre société. Si vous ne connaissez pas son travail, je vous invite à le découvrir, il est fabuleux !
Le projet final
En tâche finale sur Gun Violence mes élèves écriront un poème à la manière de Brian Bilson, non pas pour définir l’Amérique cette fois mais l’école. Ils ont déjà des idées extraordinaires – nous en sommes au brainstorming. Et je suis impatiente de découvrir leur version enregistrée ! Les poèmes écrits seront envoyés à nos collègues de Parkland 😉
Et vous ? Comment abordez-vous

2 commentaires
Definitely not brave enough. Like the way you found to talk about it from a distance. Really, when we have to deal with such violence in our schools, the silent minutes and talking with the kids after de bombings, I just feel so inadequate.
And you do post in English now, don’t you?
I find it so hard, and always have. But poetry is the key, and has always been. I do post in English because I happen to have more and more readers from English-speaking countries (and I hate the idea of my articles being Google-translated :D)